Autosuffisance alimentaire: La Côte d’Ivoire ne peut souffrir de riz.

Et si on parlait encore de l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire ? Voilà que le riz se fait rare et on parle de l’augmentation de son prix au kilogramme, première denrée alimentaire en Côte d’Ivoire et si le gouvernement écoutait les autres ? Si les autorités ivoiriennes ne faisaient pas de l’importation du riz leur business, pourquoi, n’inciteraient-elles pas les jeunes en quête d’emploi à s’investir véritablement dans la riziculture que de leur servir tout le temps de discours pompeux ?

Il n’y a pas de jours sans pluie en Côte d’Ivoire où on dénombre plusieurs bas-fonds qui pourraient servir à la culture du riz que de vouloir être dépendants des asiatiques. La Côte d’Ivoire seule importe plus de 400 milliards de frs cfa de riz en provenance de l’Asie et si la moitié de ce budget servait à encourager les jeunes à retourner à la terre pour s’occuper de cette denrée ?

 Les jeunes ivoiriens ne voient plus le bout du tunnel de leur galère, comme ils aiment à le dire, toutes ces sommes faramineuses qui leur sont allouées, l’état ferait mieux, de les encourager à rester sur place que d’aller mourir dans les eaux. Les jeunes ivoiriens ne trouvent pas de la sincérité dans les slogans de campagne des milliards qui leur sont destinés.

Parmi ceux qui meurent dans les eaux et les demandeurs d’asile en Europe, les ivoiriens sont plus nombreux, comment cela s’explique, pendant qu’on les incite à venir prendre 365 milliards ?

D’abord, ils ne supportent pas les conditions d’attribution à la pompeuse promotion médiatique qui heurte à leur honneur. Tout est fait dans le théâtre et ce n’est pas tout le monde qui supporte ces coups fumants. Pourquoi ne pas se servir du modèle proposé par le président Bédié en son temps qui avait bien démarré et que la France avait fait stopper parce que les ivoiriens allaient s’en sortir, son concept de retour à la terre ?

Pourquoi vouloir coûte que coûte se démarquer de ce qui a été bénéfique que de vouloir imposer ce qui ne peut pas accrocher? Si les autorités ivoiriennes sont de bonne foi, elles peuvent tenter d’éradiquer cette dépendance alimentaire. Elles auraient trouvé la solution qui est à portée de main. Pourquoi elles veulent tout faire seules pour vouloir s’attribuer les dividendes politiques ? Pourquoi vouloir associer les autres dans les recherches de solutions de la pédante criarde du riz, serait un échec alors qu’il y a des experts parce qu’ils ne sont pas de leur bord politique, alors, il faut les écarter et ils sont dans la tourmente. Il n’y a pas de honte quand il s’agit de la gestion des affaires de l’état.

Aujourd’hui, le Mali est sorti de cette dépendance pour devenir un des pays prospère qui ne dépend plus de l’extérieur, mais en Côte d’Ivoire, tout est fait pour plaire et non du concret. Si une seule tête pouvait tout faire, la vie en société n’allait jamais avoir de sens.

Les salaires n’ont jamais été augmentés, mais la vie devient chère et le panier de la ménagère se vide. Font-ils exprès pour pousser les ivoiriens à bout? On dit que celui qui crache là-haut doit s’attendre à recevoir les gouttes sur son nez. Attention, car un homme qui a faim, n’est pas un homme libre disait le président Houphouët Boigny.

                           Joël ETTIEN 

    Directeur de publication: businessactuality.com